Les données du marché américain ont montré une baisse de l’un des principaux indicateurs de l’inflation en novembre dernier, malgré une augmentation de 2,6% de l’indice des prix à la consommation par rapport à l’année précédente, l’augmentation étant inférieure à celle d’octobre précédent, qui était d’environ 2,9%. Le ministère du Commerce a indiqué que c’était la première baisse de l’indice depuis le début de l’année 2020, en raison de la baisse des coûts de l’énergie et de l’alimentation.
Le président américain Joe Biden a salué cela comme un développement important, soulignant que “l’inflation au cours des six derniers mois équivaut au niveau précédent d’avant la pandémie de coronavirus de 2%”. En excluant les secteurs volatils tels que l’alimentation et l’énergie, l’inflation de base a diminué à un taux annuel de 3,2%, légèrement inférieur à celui d’octobre dernier.
Cette baisse de l’inflation est conforme à la stratégie de la Réserve fédérale (la banque centrale américaine) de maintenir les taux d’intérêt à leur plus haut niveau depuis 22 ans pour limiter l’inflation vers l’objectif à long terme de 2%.
La solidité de l’économie américaine, avec une consommation stable et des performances du marché du travail, renforce l’espoir d’une légère baisse de l’inflation, qui a commencé à diminuer sans causer de récession économique.
Optimisme prudent
Malgré les signes positifs, Biden a souligné que “les défis auxquels les ménages américains sont confrontés persistent en raison de la hausse des coûts”, exhortant les entreprises à travailler pour assurer la stabilité des prix.
Michael Pearce, économiste chez Oxford Economics, a qualifié les données de “lecture encourageante”, affirmant qu’elles indiquent que la croissance de la consommation ralentit à un rythme plus durable, tandis que les pressions inflationnistes s’estompent.
Face à ces évolutions, les économistes prévoient un changement tangible dans la politique de la Réserve fédérale à court terme, car l’instabilité de l’inflation, en particulier dans le secteur des services, montre des signes de faiblesse. Cependant, les experts mettent en garde contre le fait qu’une baisse inattendue de l’inflation pourrait pousser les marchés à réclamer des baisses plus importantes des taux d’intérêt, ce qui pourrait affecter potentiellement la prise de décision politique à l’avenir.