Course contre la montre des forestiers face à la destruction des bois français par des parasites

Course contre la montre des forestiers face à la destruction des bois français par des parasites

Les autorités françaises luttent actuellement contre une invasion de coléoptères qui dévorent les pins affaiblis de La Teste-de-Buch, dans la région sud-ouest de la Gironde. Ces insectes, appelés scolytes, attaquent principalement les pins endommagés par le feu ou les tempêtes. Ils pondent leurs œufs dans l’écorce, et lorsque les larves éclosent, elles creusent des galeries dans le tronc de l’arbre jusqu’à ce qu’il meure. Cette situation est d’autant plus dramatique que l’année 2023 a déjà été marquée par de violents incendies qui ont détruit des milliers d’hectares de forêt en France.

La lutte contre les épidémies de scolytes nécessite l’abattage des arbres touchés. Les experts affirment que c’est la seule solution pour lutter contre ce fléau, qui touche également les forêts de l’est de la France et de l’Europe de l’Est. Des pièges à phéromones sont utilisés pour mesurer l’ampleur de l’infestation. Dans la forêt nationale de La Teste, près de la célèbre Dune du Pilat, une campagne d’abattage a été immédiatement lancée, avec l’évacuation de 80 000 mètres cubes de bois, l’équivalent de 20 ans de récolte. Cependant, dans la forêt privée, où près de 3 800 hectares ont été ravagés par les incendies, les autorités ont tardé à agir et les arbres n’ont commencé à être abattus qu’en janvier.

Selon Hervé Jactel de l’Institut national de la recherche agronomique, une telle approche de gestion est désastreuse. Il critique également le stockage du bois infesté dans la forêt, qui constitue un environnement idéal pour la reproduction des scolytes. Avec les températures estivales élevées, ces insectes se reproduisent encore plus rapidement. Si rien n’est fait, le printemps 2024 sera mille fois plus dangereux. Les difficultés rencontrées, telles que les conditions météorologiques chaudes et la demande lente, ont ralenti l’évacuation des arbres touchés. La situation est préoccupante, avec 270 000 tonnes de bois déjà évacuées de la forêt privée fin octobre, mais au moins le double reste à abattre.

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