Le président russe Vladimir Poutine, cherchant à renforcer son rôle influent au Moyen-Orient, se rendra aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite mercredi, puis accueillera le président iranien Ebrahim Raisi à Moscou le lendemain. Les discussions porteront sur les relations bilatérales ainsi que sur la guerre entre Israël et le Hamas, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov. Les discussions sur la coopération sur le marché pétrolier seront également à l’ordre du jour, car Moscou coopère avec ces trois pays au sein de l’OPEP+, composée de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés dirigés par la Russie. Le groupe OPEP+, créé en 2016 avec l’aide de Poutine, a annoncé la semaine dernière de nouvelles réductions volontaires de l’offre, qui ont été accueillies avec scepticisme par le marché pétrolier. Par ailleurs, l’adviser en politique étrangère de Poutine, Yury Ushakov, a déclaré que la coopération entre l’Arabie saoudite et la Russie dans le domaine pétrolier était “fructueuse”. Ushakov a déclaré que “la coordination russo-saoudienne assez étroite dans ce format est une garantie fiable du maintien d’une situation stable et prévisible sur le marché pétrolier mondial”, selon les agences de presse russes. Poutine cherche à renforcer ses liens avec les pays du Golfe et d’autres États du Moyen-Orient pour montrer que les tentatives occidentales de l’isoler par le biais de sanctions pour sa guerre en Ukraine ont échoué. Le leader russe n’a pas effectué de nombreux voyages internationaux depuis que la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre lui en mars, l’accusant d’avoir expulsé des enfants ukrainiens. Ni les Émirats arabes unis ni l’Arabie saoudite n’ont signé le traité fondateur de la CPI, ce qui signifie qu’ils ne seraient pas tenus de l’arrêter s’il entrait sur leur territoire. En ce qui concerne les bombardements actuels d’Israël sur Gaza en représailles aux attaques du Hamas le 7 octobre, Poutine a cherché à présenter la guerre comme un échec de la diplomatie américaine, accusant Washington d’avoir opté pour des “cadeaux” économiques aux Palestiniens et d’avoir abandonné les efforts visant à créer un État palestinien. Il a suggéré que Moscou pourrait jouer le rôle de médiateur, grâce à ses liens amicaux avec Israël et les Palestiniens, affirmant que “personne ne pourrait nous soupçonner de favoriser une partie”.
- dim, 13 octobre 2024