Depuis que Israël a commencé son génocide flagrant de la bande de Gaza occupée il y a presque trois semaines, une armée de politiciens occidentaux médiocres a une fois de plus confirmé leur caractère répugnant. Parmi eux, on trouve le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et la ministre britannique Suella Braverman. Tous deux ont poursuivi – tels des prétendants serviles – l’étreinte accueillante d’Israël, désireux d’impressionner leur bien-aimé meurtrier d’enfants avec des bonbons d’adoration et de dévotion.
Pour sa part, DeSantis a effectivement annulé unilatéralement le premier amendement de la Déclaration des droits des États-Unis, qui garantit à chaque citoyen américain le droit d’exprimer ses idées “par la parole” et “de se rassembler en groupe pour protester”. Le candidat à la présidence des États-Unis, formé dans une université de la Ivy League et qualifié de “bigot ignorant”, a attiré l’attention cette semaine en interdisant un groupe d’étudiants pro-palestiniens, Students for Justice in Palestine (SJP), sur les campus universitaires de l’État.
À ma connaissance, l’annulation généralisée du SJP par le gouverneur n’a pas suscité de réactions indignées de la part de personnalités de la télévision de troisième ordre et de défenseurs de la “liberté d’expression” tels que Bill Maher, qui a probablement passé plus de temps à la Playboy Mansion qu’à la bibliothèque. Figures.
Ne voulant pas être en reste en matière d’annulation de la prétendue “liberté d’expression” et du “droit de rassemblement”, Braverman, la secrétaire d’État britannique accro aux coups médiatiques, a tenté d’aller encore plus loin en essayant de faire interdire le drapeau palestinien. Selon les informations, Braverman a approché plusieurs forces de police anglaises complaisantes – qui ont d’ailleurs été reconnues coupables de racisme institutionnel – leur demandant d’examiner si le fait de faire flotter ou de brandir le drapeau constituait les infractions pénales de “harcèlement” ou “d’incitation à la violence”.
Je suppose que les policiers racistes réfléchissent encore à l’application ou non de ce décret délirant. En attendant, des centaines de milliers de Londoniens intrépides et des fans du club de football écossais, le Celtic, ont fait savoir à Braverman ce qu’ils pensaient d’elle et de l’interdiction proposée en hissant – au risque d’être emprisonnés – le drapeau palestinien lors de manifestations ce week-end et lors d’un match de la Ligue des champions mercredi. Bravo à eux.
Ces actes de solidarité de la part de personnes ordinaires, bravant toute exhibition ouverte de soutien aux Palestiniens piégés et à leur juste cause, sont de bons exemples de réponses nécessaires à la volonté étatique de l’Occident de non seulement étouffer, mais aussi de criminaliser la dissidence. C’est une vieille histoire instructive qui prouve que les prétendues démocraties “libérales” ne toléreront pas que les Palestiniens et leurs millions d’alliés protestent contre les actions cruelles et létales de leur ami pratiquant l’apartheid au Moyen-Orient – même pacifiquement. Le sens explicite de cette répression systémique des “voix” palestiniennes est que les Palestiniens ne doivent avoir aucune “voix” du tout.