Partialité ou manque de professionnalisme dans la couverture occidentale de la guerre d’Israël à Gaza ?

Partialité ou manque de professionnalisme dans la couverture occidentale de la guerre d’Israël à Gaza ?

La ⁤couverture médiatique ⁤du conflit ‌entre Israël ​et le⁤ Hamas‍ par ‌les médias occidentaux est critiquée par des experts des médias ‍et⁢ des journalistes arabes​ pour la publication de revendications non étayées, la ⁤présentation d’un⁤ seul côté de l’histoire et⁣ la représentation des Palestiniens comme de ‌simples objets entre les mains du Hamas. Selon Al Jazeera, ces erreurs ⁤professionnelles ‍dégradent irrémédiablement la crédibilité des agences⁢ de presse considérées comme “grand public” aux‌ yeux des Arabes et d’autres personnes. Les experts soulignent que les médias occidentaux “déshumanisent les⁤ Palestiniens” et “légitiment ⁣les violations israéliennes du droit international“⁣ lors des bombardements de Gaza par Israël, ⁤en​ omettant ‍délibérément le contexte⁢ historique ⁣essentiel du traumatisme vécu⁣ par les Palestiniens ‌au cours des 75 dernières‌ années.

Le 7 octobre, ​le​ Hamas a lancé une attaque sans précédent contre‍ des postes militaires et des ⁣communautés du sud d’Israël, tuant plus de ​1 400 Israéliens et prenant plus de 200 otages à Gaza, selon ​les responsables israéliens. Le même jour, Israël a lancé un bombardement incessant ⁣sur Gaza, qui ​a tué plus ⁣de 8 000 personnes, dont environ 40 % d’enfants. Israël a également⁣ dévasté le secteur de la santé de Gaza et détruit une grande partie de son‌ infrastructure, renforçant ainsi son siège⁤ en coupant⁤ l’accès au​ carburant, à ​l’eau⁢ et⁣ à‌ la ‌nourriture,⁤ des actes qui pourraient constituer des crimes de guerre⁤ selon le droit humanitaire international. Les experts des Nations​ Unies affirment que les⁤ Palestiniens de Gaza ⁢sont confrontés ‌au risque de génocide.

Les correspondants occidentaux⁣ se sont rendus en Israël, où ils ont largement fait ⁤état de la douleur des familles israéliennes, mais Israël n’a‌ pas autorisé les‌ journalistes étrangers à entrer à Gaza, ce qui signifie qu’ils passent⁣ à côté d’un aspect essentiel de l’histoire. Taghreed El-Khodary, analyste de Gaza, explique que si ‌l’on ne vit pas​ à Gaza, si l’on n’écoute pas les prières des Palestiniens lorsqu’ils perdent des êtres chers, si l’on n’apprend ‍pas l’histoire de vie des ‌personnes tuées, la couverture de Gaza ne sera pas la même que celle d’Israël. Cela signifie, poursuit-elle, qu’ils ‌”ne ‌couvrent pas seulement le récit​ israélien, mais qu’ils vivent le récit israélien”.

La plupart des‌ habitants de Gaza sont les⁣ enfants⁤ ou les ⁣petits-enfants de Palestiniens expulsés de leur terre ⁣natale lors ⁢de ‌la création d’Israël en 1948, un événement commémoré chaque année comme la ⁤”Nakba” ou ‌catastrophe. Les groupes de défense des droits de l’homme qualifient Gaza,​ où 2,3 millions⁣ de personnes ⁣sont entassées sur ⁣un territoire ⁢de seulement 41 km de long sur ⁣10 km de large, de “plus ‌grande prison à ciel ‌ouvert” du monde. Selon El-Khodary, le mot “victimes”‍ n’est pas utilisé pour‍ désigner les Palestiniens, contrairement à ce qui est fait pour le côté israélien. Au⁤ lieu de ⁤couvrir le bilan humain ‍à ​Gaza, les médias se concentrent davantage sur les souffrances des‌ familles israéliennes.

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