La Maison Blanche envisage de redésigner les rebelles houthis du Yémen comme un groupe “terroriste” après leur revendication de la saisie d’un navire commercial en mer Rouge. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, a condamné cette saisie, la qualifiant de “piraterie d’un navire en eaux internationales”, et a accusé les Houthis de ”cibler récemment des civils”. La mer Rouge abrite l’une des routes commerciales les plus vitales au monde, à travers le détroit d’Ormuz.
En 2021, l’administration du président américain Joe Biden a officiellement retiré les Houthis de la liste des “organisations terroristes étrangères” et des ”terroristes mondiaux spécialement désignés”, annulant ainsi une décision de l’ancien président Donald Trump. Les Nations Unies et les groupes d’aide humanitaire avaient critiqué ces désignations, affirmant que leurs restrictions compliquaient les livraisons d’aide au Yémen en proie à la guerre.
Les Houthis, un groupe soutenu par l’Iran qui contrôle de vastes zones du nord du Yémen et la capitale Sanaa, ont mené des attaques contre Israël ces dernières semaines, lançant des missiles et des attaques de drones et menaçant de saisir des navires israéliens en mer Rouge. Les forces houthies ont attaqué un navire nommé Galaxy Leader dimanche. Le général houthi Ali Al-Moshki a déclaré ultérieurement à la télévision : “Les navires israéliens sont des cibles légitimes pour nous, où qu’ils se trouvent”.
L’équipage de ce navire, composé de 25 travailleurs de différentes nationalités, est toujours détenu par les Houthis. Kirby a demandé leur libération immédiate et inconditionnelle et a accusé l’Iran d’être complice de telles attaques. Cette attaque, qui selon les analystes reflète les tactiques utilisées par l’Iran, a suscité l’inquiétude quant à une intensification de ces attaques en mer Rouge.
La Maison Blanche avait annulé les désignations de “terroristes” pour les Houthis afin de faciliter la livraison d’aide humanitaire au Yémen, où le groupe est en conflit avec le gouvernement et une coalition soutenue par l’Arabie saoudite depuis 2015. Depuis lors, l’administration Biden a envisagé de redésigner les Houthis comme un groupe “terroriste” au moins une autre fois, après des attaques de drones et de missiles revendiquées par le groupe contre les Émirats arabes unis.