Leçons du premier jour de trêve à Gaza

Leçons du premier jour de trêve à Gaza

La guerre a ​finalement pris fin exactement à 7 heures du⁣ matin (05:00 ‌GMT) vendredi. La transition des explosions bruyantes à ‌un calme soudain que la ‍bande de ‌Gaza n’avait pas​ connu depuis sept semaines ⁤était assez étrange. Jusqu’à⁣ la dernière minute, les forces israéliennes semblaient⁣ profiter de chaque instant ⁣pour continuer à bombarder, tandis que leurs adversaires du Hamas ripostaient autant qu’ils le pouvaient. ​À ‌la ‍grande satisfaction de tous, les deux parties ont⁤ arrêté de ⁢tirer au moment prévu. Aucun coup de feu n’a été entendu ‌alors que les combattants prenaient un repos⁣ bien⁢ mérité. Maintenant,⁣ tous les ⁣espoirs⁣ reposent sur le fait que la pause sera respectée⁤ et⁣ que les ambitieux ⁤plans des 96 ⁣heures de trêve précaire seront mis en œuvre.

Un convoi de ⁢véhicules blindés israéliens se dirigeait vers Israël, ⁤ramenant les soldats chez eux pour ​une courte pause afin de récupérer. Ils n’étaient pas pris ‍pour cible, donc les équipages se ⁢tenaient debout dans les trappes ou se permettaient le luxe de s’asseoir sur les carrosseries en acier‌ des véhicules, profitant du⁢ soleil du matin, manifestement ‌confiants dans la pause et ne ⁢montrant aucun signe d’anxiété ou de peur. Beaucoup souriaient, témoignant d’un soulagement évident, car le plan semblait⁢ fonctionner. Les combattants ‌palestiniens‍ se sont également⁢ dirigés⁣ vers‍ l’extérieur.⁣ Beaucoup ont enfilé des vêtements civils ⁣et se sont précipités vers le ‍sud pour retrouver ‍des ⁤membres de leur famille ‌et vérifier qui avait survécu aux ⁢bombardements intenses‌ et aux tirs indiscriminés.

Les agences ​d’aide humanitaire n’ont pas perdu une ‌seconde, les premiers camions transportant des fournitures indispensables ont franchi le point de contrôle de Rafah en provenance d’Égypte quelques ‍minutes ‍après‍ l’heure zéro. Cent camions ​sont entrés ‍dans la​ bande de ‍Gaza le‌ premier ‍jour, et d’autres sont prévus. Le ⁣premier véritable ‍test, l’échange en ⁣fin ‍d’après-midi de ‌13 ‌Israéliens captifs détenus par‍ le Hamas contre 39 Palestiniens‌ emprisonnés en Israël, dont 24⁤ femmes et 15 ‍adolescents, ⁢s’est également déroulé sans⁢ encombre. Pour prouver la⁢ sensibilité de cette affaire et conscientes de la possibilité qu’un léger problème puisse⁤ retarder ou même arrêter les échanges​ prévus, les deux parties ⁣ont choisi de ne pas ​gérer directement la‍ logistique. Au lieu de cela, elles ont opté pour l’approche la plus sûre en utilisant des ⁢intermédiaires et, dans le cas⁢ des captifs ‍israéliens, en‌ passant par une route indirecte. Le Hamas a d’abord remis ​les 13 captifs israéliens⁢ aux représentants du Comité‍ international de‌ la Croix-Rouge/Croissant-Rouge (CICR), ⁤qui les ont emmenés à travers la frontière⁢ en Égypte dans un convoi de véhicules, les remettant aux autorités égyptiennes. La possession égyptienne a été ‌très ⁤brève,⁤ car ⁢tous les Israéliens ont ⁣été rapidement transférés au service secret de leur pays, le Shin ⁤Bet, qui les ​a transportés en ⁣hélicoptère ‍d’abord vers une base militaire dans le désert du Naqab (également appelé Negev), puis ‌vers des ‌hôpitaux civils où ils ont ⁤retrouvé ​leurs familles. Mais cette procédure de libération ⁢des captifs avec toutes ses subtilités n’était pas ⁢la première de la journée. Environ une demi-heure avant la libération⁤ des captifs israéliens, un autre groupe a ⁢servi ‍de preuve⁣ de⁣ concept⁣ : 10 citoyens thaïlandais et un Philippin ont été libérés, selon les⁤ mêmes procédures qui seraient utilisées pour‌ le groupe le plus attendu. L’accord avec les captifs thaïlandais a apparemment⁤ été négocié séparément.

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