La position anti-palestinienne forte du parti de Macron selon Alain Gresh

Paris,⁢ France​ – Après que le groupe​ palestinien Hamas ait lancé une attaque ⁤sans précédent contre Israël le 7‍ octobre, le président français Emmanuel Macron s’est rapidement‍ joint à ses homologues ⁢européens‍ pour condamner la violence. Il a exprimé ‌le plein soutien de‌ Paris au droit ​d’Israël de se défendre alors que⁣ la Tour Eiffel s’illuminait aux couleurs ‍du drapeau israélien. L’assaut du Hamas a déclenché un nouveau conflit majeur, Israël⁤ promettant ​maintenant une invasion terrestre de Gaza pour écraser le groupe palestinien qui règne sur ⁢la bande assiégée. Plus ⁣de 3​ 000 Palestiniens ont été tués, ainsi qu’au moins 1 400 en Israël, en moins de deux semaines.

La France⁢ a ‌interdit les manifestations en ‌soutien à la Palestine‌ le 12 octobre et⁤ la police a tiré sur les⁤ manifestants⁤ qui ont bravé l’ordre avec ⁣des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Al Jazeera a interrogé le journaliste français Alain Gresh, qui ⁤a écrit ⁣plusieurs livres sur le conflit au Moyen-Orient.⁤ Gresh est‌ également le fondateur d’Orient XXI, un magazine numérique qui analyse les développements dans les mondes arabe et musulman.

Al Jazeera : Comment la position de la France sur le conflit israélo-palestinien a-t-elle évolué au fil des ans ?

Alain Gresh : Charles de Gaulle a​ ouvert la voie en condamnant l’agression israélienne en‍ 1967 et les présidents qui ‍lui ont succédé ont plus ou moins continué cette politique, malgré leur appartenance à​ des‍ partis politiques différents. La politique consistait⁣ non ‍seulement à condamner l’agression israélienne, mais aussi à dire que la reconnaissance de l’État de Palestine faisait partie de la solution [pour apporter la paix dans cette région]. La France a ⁤alors pris la tête de⁤ cette ​question en Europe et ses efforts ont abouti à la Déclaration de Venise [un accord émis par les neuf membres de la Communauté économique européenne – le prédécesseur de l’Union européenne].

Al Jazeera : Que disait cette déclaration​ ?

Gresh : Elle ‌affirmait qu’il n’y aurait pas de solution [au conflit israélo-palestinien] à moins que tous ‌les États de la région, y compris Israël, ne soient reconnus, que des négociations soient menées avec l’OLP [Organisation de libération de la Palestine, un groupe palestinien qui est maintenant reconnu comme le représentant officiel de l’Autorité palestinienne] et ⁣que les droits légitimes du peuple palestinien soient reconnus, y compris le droit à l’autonomie.

À l’époque, les États-Unis considéraient encore l’OLP comme une⁢ organisation terroriste. En fait, le président Nixon a même dit quelque chose du genre que⁤ l’Europe voulait [que les États-Unis] négocient ‌avec des “nazis arabes”.​ Le Premier ministre actuel d’Israël, Benjamin Netanyahu, a fait‍ la même comparaison⁣ avec⁤ le Hamas. La France a alors reconnu qu’il n’y aurait pas de solution au conflit israélo-palestinien à⁤ moins que les Palestiniens ne soient inclus⁤ et sa relation avec​ Israël ‍dépendait‍ donc ‌de la situation ​dans les territoires ​palestiniens.

Al Jazeera : ⁣Et comment la position de la France a-t-elle‌ changé depuis lors​ ?

Gresh : Au cours des années, depuis les présidents Nicolas Sarkozy, François Hollande et maintenant​ Emmanuel ‌Macron, la France a déclaré qu’elle n’avait pas changé‍ de position sur ⁢le conflit israélo-palestinien.

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