Le quatrième débat républicain de l’élection présidentielle américaine de 2024 a été marqué par des moments chaotiques et des attaques personnelles, les candidats cherchant à se présenter comme des alternatives viables à l’ancien président Donald Trump. Trump, le favori incontesté pour l’investiture républicaine, a une fois de plus boycotté le débat, mais sa candidature, son bilan politique et ses problèmes judiciaires ont été la cible de critiques récurrentes mercredi. L’événement, organisé par la chaîne NewsNation à Tuscaloosa, en Alabama, a eu lieu six semaines avant le premier concours primaire : les caucus de l’Iowa. Cependant, Trump est déjà en tête dans cet État avec une marge confortable. Néanmoins, quatre candidats sont arrivés sur la scène du débat mercredi dans le but de réduire son avance. Il s’agit du gouverneur de Floride Ron DeSantis, de l’ancienne envoyée de l’ONU Nikki Haley, de l’entrepreneur Vivek Ramaswamy et de l’ancien gouverneur du New Jersey Chris Christie. Les thèmes familiers, tels que la guerre à Gaza, l’immigration, la Chine et les soins de santé pour les jeunes transgenres, ont dominé la conversation. Voici cinq points clés à retenir du quatrième débat républicain :
Haley fait face à des attaques : L’ancienne envoyée de l’ONU a vu sa campagne prendre de l’ampleur après avoir reçu l’approbation du réseau Koch, un groupe de droite influent et fortuné. Certains sondages montrent désormais que DeSantis et Haley sont à égalité en deuxième position pour l’investiture républicaine. Il n’était donc pas surprenant que DeSantis, qui a longtemps été considéré comme le plus grand rival de Trump, s’en prenne à Haley. Dès le début, il a remis en question ses convictions conservatrices et l’a critiquée pour avoir suggéré que les parents devraient pouvoir obtenir des soins de santé pour leurs enfants transgenres. Les deux candidats ont ensuite échangé des accusations de complaisance envers la Chine. Ramaswamy a ensuite pris le relais. Il a attaqué Haley tout au long du débat, la dépeignant comme une néoconservatrice corrompue redevable à des donateurs fortunés. À un moment donné, Christie est venu à la défense de Haley, qualifiant Ramaswamy de “l’individu le plus odieux d’Amérique”. Mais l’homme d’affaires originaire de l’Ohio n’a pas été découragé. Au contraire, il a intensifié ses attaques, remettant en question à plusieurs reprises le soutien de Haley à l’aide à l’Ukraine. “On peut mettre du rouge à lèvres sur un Dick Cheney, ça reste un néo-conservateur fasciste”, a-t-il déclaré, faisant référence à un ancien vice-président républicain qui a été à l’origine des guerres post-11 septembre. Les attaques de Ramaswamy ne se sont pas arrêtées là. Il a ensuite brandi un bloc-notes sur lequel était écrit “Nikki = corrompue”. Haley a rapidement rejeté cette attaque. “Ça ne vaut pas la peine de lui répondre”, a-t-elle déclaré, et le débat a continué.