Hong Kong refuse visa à éminent chercheur de la place Tiananmen

Hong Kong refuse visa à éminent chercheur de la place Tiananmen

Une professeure‍ de Hong Kong licenciée après le refus de renouvellement de son visa

Une professeure ⁣de Hong Kong, qui avait mené des recherches sur la ⁣répression de la place Tiananmen ⁣en​ 1989,⁤ a ⁣été licenciée de son poste universitaire après que les autorités d’immigration de la ville ont refusé de renouveler son visa. Rowena He occupait jusqu’à cette semaine le poste de ⁣professeure associée à l’Université chinoise‌ de‌ Hong Kong, où ⁢elle avait reçu des prix d’enseignement exceptionnels en 2020 et 2021. Elle est également l’auteure du livre ​acclamé en 2014, “Tiananmen Exiles: Voices of the Struggle for Democracy in China”, et ⁣a publié⁣ de nombreux articles⁢ en chinois et en anglais sur le mouvement démocratique chinois et ses ⁢conséquences.

L’Université chinoise de ‍Hong Kong a confirmé le licenciement​ de Rowena He après qu’elle n’ait pas réussi à obtenir un visa ⁤de travail. Elle est actuellement en congé de⁢ l’université après​ avoir reçu une ​bourse ⁤du National Humanities Center aux États-Unis. Le département de l’immigration de Hong Kong ne commente généralement pas les cas individuels. Sophie Richardson, ancienne directrice de la Chine à Human Rights⁣ Watch, a qualifié Rowena He de “chercheuse-enseignante extraordinaire” et a déclaré que le refus de son visa était une “preuve supplémentaire”⁢ de la‌ “censure et de la révisionnisme du gouvernement⁣ chinois​ dans le milieu universitaire”.

Le gouvernement de Hong Kong⁢ a refusé des​ visas⁤ à ses critiques étrangers, y compris des journalistes ⁢travaillant⁤ pour le Financial Times et The Economist, ainsi qu’à ⁢des militants tels que Benedict Rogers, co-fondateur du groupe de défense Hong Kong Watch. Hong Kong, ancienne colonie britannique, a joué un rôle crucial en aidant de nombreux leaders étudiants de la place Tiananmen à fuir vers l’Occident et était pendant des années‌ le seul endroit ⁣en Chine pour commémorer ‌la ⁣répression des manifestants pacifiques par les troupes armées.

Cependant, cette tradition a changé après l’adoption d’une législation draconienne sur la sécurité nationale en 2020, suite ⁤à des mois ⁣de manifestations pro-démocratie l’année précédente. Les manifestations et les veillées ont ‌été interdites pendant la pandémie de COVID-19, mais la police refuse de préciser si les commémorations restent légales depuis la levée⁢ des restrictions sanitaires. Les mémoriaux de la ⁣place Tiananmen ont également disparu de ​Hong ⁢Kong, y compris le Pilier​ de la Honte, une sculpture installée sur le⁣ campus de l’Université de Hong⁢ Kong‌ jusqu’à ce qu’elle soit ⁢retirée en 2021, ainsi‌ qu’un petit musée dédié‌ à ‌la protestation. Des livres sur l’événement ont ⁤également été retirés des bibliothèques ‍de Hong Kong plus tôt cette année. Avant de rejoindre le département d’histoire de l’Université chinoise de​ Hong Kong, Rowena He a enseigné à​ l’Université Harvard, au Wellesley College⁤ et au Saint Michael’s College, selon‍ sa biographie sur le site du personnel. Elle est également chercheuse associée ​au Fairbank Center for Chinese Studies de Harvard.

Share this post :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Create a new perspective on life

Your Ads Here (365 x 270 area)
Latest News
Categories

    Subscribe our newsletter

    Purus ut praesent facilisi dictumst sollicitudin cubilia ridiculus.