Les conséquences des tremblements de terre en Turquie
Dans la ville de Kahramanmaras, située dans le sud de la Turquie, des femmes se rassemblent dans une tente blanche pour recevoir de la nourriture. Fatma, l’une d’entre elles, raconte comment elle a attendu pendant des jours devant un bâtiment effondré, sous la pluie, sans que personne ne vienne les aider. Cette situation est malheureusement courante dans la zone touchée par les tremblements de terre, où le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan a été accusé de réagir lentement et de ne pas faire respecter les réglementations en matière de construction.
Malgré cela, la population de Kahramanmaras continue de soutenir le parti au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP), qui détient sept des huit sièges parlementaires de la province en coalition avec le Parti d’action nationaliste (MHP). Cette ville a été particulièrement touchée par les tremblements de terre qui ont frappé la région en février dernier, faisant au moins 51 000 morts en Turquie. Les habitants sont maintenant appelés à voter lors d’une élection qui pourrait être la plus importante de l’histoire moderne du pays.
Fatma, qui a perdu son logement dans le tremblement de terre, se plaint de la hausse des prix des loyers et de la mauvaise distribution de l’aide gouvernementale. Elle estime que le gouvernement devrait mieux vérifier qui a besoin d’aide et qui n’en a pas besoin. Elle ne peut pas se permettre de louer un appartement, car les prix ont augmenté depuis les tremblements de terre et l’inflation a atteint plus de 80 % l’année dernière.
Dans un climat politique de plus en plus polarisé, certains habitants de Kahramanmaras cherchent des responsables pour la situation actuelle. Cependant, malgré les critiques, le soutien au parti au pouvoir reste fort dans cette ville historique de l’AKP.