La proposition du président George W. Bush de consacrer 10 milliards de dollars à la lutte contre le SIDA en Afrique a été une surprise pour beaucoup lorsqu’il l’a annoncée devant le Congrès américain en 2003. Cette proposition est devenue le Plan d’urgence du président pour la lutte contre le SIDA (PEPFAR), l’un des programmes de santé internationale les plus importants et ambitieux de l’histoire des États-Unis. Pendant les 20 dernières années, le PEPFAR a bénéficié d’un large soutien bipartisan et a été renouvelé tous les cinq ans sans incident, jusqu’à présent.
Cependant, le 30 septembre, le Congrès a manqué la date limite pour réautoriser le PEPFAR, mettant ainsi en péril son avenir. Les législateurs et les défenseurs de la santé craignent que la désinformation et le dysfonctionnement au sein du Parti républicain ne compromettent davantage la mission vitale du PEPFAR, alors que le Congrès se prépare à la prochaine échéance budgétaire le 17 novembre. Les républicains ciblent déjà le programme en bloquant son financement, en alléguant que son argent pourrait être utilisé pour des services d’avortement.
Les partisans du PEPFAR nient cette allégation et soulignent que le programme est légalement interdit de financer des services d’avortement. Cependant, les critiques affirment que le Parti républicain a été renforcé par la décision de 2022 d’annuler Roe v. Wade, ce qui pourrait compromettre davantage le PEPFAR. Sans réautorisation du Congrès, le programme est vulnérable à une réduction ou à une suppression totale. Pour l’instant, le PEPFAR peut continuer à fonctionner avec son financement actuel, mais les défenseurs mettent en garde contre les conséquences à long terme si le programme n’est pas approuvé.
En conclusion, le PEPFAR, qui a sauvé 25 millions de vies dans le monde, est confronté à des défis politiques et à des accusations infondées qui pourraient compromettre son avenir. Les législateurs doivent mettre de côté les considérations politiques et se concentrer sur l’importance de ce programme vital pour la santé publique et les droits de l’homme.