Le bombardement meurtrier d’Israël sur Gaza a tué près de 15 000 personnes, dont 10 000 femmes et enfants, en plus de 50 jours, ce qui en fait la guerre la plus meurtrière pour l’enclave palestinienne assiégée à ce jour. Malgré les appels à un cessez-le-feu, Israël a rejeté la demande alors qu’une trêve humanitaire de quatre jours prend fin le 28 novembre. Il n’est pas clair si la trêve sera prolongée. La dévastation de Gaza et le nombre croissant de morts ont déclenché des manifestations dans le monde entier, plaçant ainsi cette question qui dure depuis des décennies au centre de la scène politique mondiale.
Le problème israélo-palestinien remonte à près d’un siècle, lorsque la Grande-Bretagne, pendant la Première Guerre mondiale, s’est engagée à établir une patrie nationale pour le peuple juif en Palestine en vertu de la Déclaration Balfour. Les troupes britanniques ont pris le contrôle du territoire à la fin du mois d’octobre 1917. Une migration juive à grande échelle vers la Palestine a commencé, accélérée par les Juifs fuyant le nazisme en Europe. Entre 1918 et 1947, la population juive en Palestine est passée de 6% à 33%. Les Palestiniens ont été alarmés par ce changement démographique et les tensions ont augmenté, ce qui a conduit à la révolte palestinienne de 1936 à 1939. Pendant ce temps, les organisations sionistes ont continué à faire campagne pour une patrie pour les Juifs en Palestine. Des milices sionistes armées ont commencé à attaquer le peuple palestinien, les obligeant à fuir. Le sionisme, qui est apparu comme une idéologie politique à la fin du XIXe siècle, appelait à la création d’une patrie juive.
Alors que la violence ravageait la Palestine, la question a été soumise aux Nations Unies nouvellement formées. En 1947, l’ONU a adopté la résolution 181, qui appelait à la partition de la Palestine en États arabes et juifs, attribuant environ 55% des terres aux Juifs. Les Arabes se sont vu attribuer 45% des terres, tandis que Jérusalem a été déclarée territoire international séparé. La ville est actuellement divisée entre Jérusalem-Ouest, qui est principalement juive, et Jérusalem-Est, qui a une majorité de population palestinienne. Israël a capturé Jérusalem-Est après la guerre des Six Jours en 1967, ainsi que la Cisjordanie, une étape non reconnue par la communauté internationale. La vieille ville de Jérusalem, occupée par Jérusalem-Est, revêt une importance religieuse pour les chrétiens, les musulmans et les juifs. Elle abrite le complexe de la mosquée Al-Aqsa, connu des musulmans sous le nom d’al-Haram al-Sharif et des juifs sous le nom de mont du Temple. En 1981, l’ONU l’a désignée site du patrimoine mondial.
Avant la naissance d’Israël en 1948, plus de 750 000 Palestiniens ont été chassés de leurs foyers par les milices sionistes. Cet exode massif est devenu connu sous le nom de Nakba ou catastrophe. En outre, 300 000 Palestiniens ont été déplacés par la guerre des Six Jours en 1967. Israël a déclaré l’annexion de Jérusalem-Est en 1980, mais la communauté internationale considère toujours ce territoire comme occupé.