Difficultés pour les organisations d’aide humanitaire à Gaza
Depuis la reprise des bombardements israéliens dans la bande de Gaza, les organisations d’aide humanitaire font face à des difficultés pour opérer dans la région. Un nombre limité de camions d’aide a réussi à entrer dans la bande de Gaza assiégée par l’Égypte, après avoir été contraints de rester en attente depuis la fin d’une trêve d’une semaine.
Le Croissant-Rouge palestinien a confirmé avoir reçu des camions d’aide par le passage de Rafah en provenance de son homologue égyptien. Ces camions contiennent de la nourriture, de l’eau, des fournitures de secours, des fournitures médicales et des médicaments. Depuis vendredi, les camions d’aide étaient bloqués, suite à la reprise des bombardements israéliens qui ont tué des centaines de Palestiniens.
Selon les Nations Unies, aucun convoi d’aide ni livraison de carburant n’est entré à Gaza depuis vendredi soir. Les convois d’aide prêts à entrer à Gaza sont restés du côté égyptien de la frontière. Avant la trêve, moins de 100 camions entraient à Gaza chaque jour, tandis que pendant la trêve, environ 200 camions entraient chaque jour. Cependant, cela est loin des 500 camions d’aide qui entraient quotidiennement dans la bande de Gaza avant le début de la guerre.
La principale difficulté pour faire entrer les camions à Gaza réside dans un point de contrôle israélien établi depuis le 21 octobre. Ce système permet à Israël de vérifier minutieusement chaque camion afin de s’assurer que l’aide humanitaire ne tombe pas entre les mains du Hamas. Les chauffeurs doivent effectuer un trajet aller-retour de plus de 80 km depuis Rafah jusqu’à un point de passage à la frontière entre l’Égypte et Israël, ce qui a entraîné d’importants embouteillages. Les camions sont ensuite minutieusement scannés et fouillés pour s’assurer qu’aucun objet jugé inapproprié par Israël ne pénètre à Gaza, y compris de petits couteaux de cuisine.
Hisham Mhanna du Comité international de la Croix-Rouge a déclaré qu’il était difficile pour les agences d’aide de fonctionner en raison des combats en cours à Gaza. Il a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu complet pour permettre à l’aide humanitaire d’alléger, même légèrement, les souffrances des civils. Des efforts politiques sont également nécessaires pour éviter l’effondrement du secteur humanitaire à Gaza.