À Lahore, c’est à nouveau cette période toxique et polluée de l’année

Lahore, Pakistan – Pour Eman Khosa, une écolière de 14 ans qui vit dans la deuxième plus grande ville du Pakistan, le début des deux derniers mois de l’année marque l’apparition d’irritants familiers – l’air toxique, les allergies, le mal de gorge et une grande réticence à sortir dehors. “Chaque année, le début de l’hiver est le même”, a déclaré Eman, qui est en neuvième année, à Al Jazeera. “Chaque année, à cette période, le smog arrive. Le gouvernement prend quelques mesures, et quand la saison du smog se termine, nous revenons à la normale.” Sa mère, Suraya Saleem Khosa, artiste visuelle, a déclaré que si les conditions météorologiques de l’année dernière signifiaient que le smog n’était pas aussi mauvais que d’habitude, cette année, il est “beaucoup plus intense”. “Les lectures de l’indice de qualité de l’air (AQI) sont une fois de plus très élevées. Il n’y a aucun répit, aucun vent. Beaucoup de projets routiers gouvernementaux mal pensés qui ne font qu’ajouter à la pollution”, a déclaré Khosa. Qualité de l’air classée “dangereuse” Lahore, la capitale de la province orientale du Pendjab, qui borde l’Inde, abrite près de 15 millions de personnes. Cette année, elle est de nouveau dans les gros titres en raison de son air toxique. Des centaines de personnes ont signalé des maladies, des allergies aux problèmes respiratoires, déclenchés par la détérioration de la qualité de l’air dans la ville. Lahore a été classée comme la ville ayant la pire qualité de l’air au monde pendant trois jours consécutifs cette semaine, selon AirVisual, un service international de surveillance de la qualité de l’air. L’indice, qui mesure la pollution de l’air, utilise des calculs de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis. La ville a obtenu des scores de 406, 372 et 422 sur son AQI du mardi au jeudi, et ce n’est qu’après une période de pluie le vendredi que l’AQI est tombé à 108. Plus tard vendredi, il était de 152. Cela se compare à une lecture de 25 pour Londres vendredi, 61 pour Istanbul et 88 pour Mexico. Selon AirVisual, la concentration de particules fines dans l’air de Lahore a atteint 450 cette semaine, soit 30 fois plus que l’exposition quotidienne moyenne maximale recommandée par l’Organisation mondiale de la santé et est considérée comme dangereuse. Un AQI supérieur à 100 est considéré comme “malsain”, tandis qu’un AQI supérieur à 300 est considéré comme “dangereux”. Le propre système de classification du Pakistan est plus indulgent – considérant un AQI supérieur à 200 comme “malsain” et une lecture au-delà de 400 comme “dangereuse”. “Brûlage de paille” à blâmer Qu’il s’agisse d’un air “dangereux” ou simplement “malsain”, le gouvernement du Pendjab a déclaré un jour férié le vendredi, permettant ainsi un congé de quatre jours dans la province, qui comprenait déjà le jeudi. Les espaces publics, les restaurants et les marchés ont tous été fermés, et le gouvernement a annoncé un “confinement” pour améliorer la situation environnementale, obligeant les gens à rester à l’intérieur. Le ministre de la santé par intérim du Pendjab, le Dr Javed Akram, a déclaré que le jour férié supplémentaire était exceptionnel pour réduire la circulation dans la ville.