L’organisme américain de réglementation de la sécurité au travail a déclaré qu’Amazon.com Inc avait soumis les travailleurs d’un autre de ses entrepôts immenses à des conditions dangereuses en imposant des quotas de production excessifs et en ne fournissant pas les soins médicaux appropriés. Le Département américain du travail, par le biais de son agence de sécurité et de santé au travail (OSHA), a déclaré jeudi que les travailleurs de l’entrepôt de Logan Township, dans le New Jersey, souffraient de stress corporel entraînant des troubles musculaires ainsi que des blessures au cou et au dos. De plus, Amazon n’a pas veillé à ce que les employés blessés reçoivent un traitement adéquat, a déclaré l’agence.
OSHA a recommandé une amende de 15 625 dollars, soit le montant maximum autorisé par la loi américaine. Amazon dispose de 15 jours pour payer l’amende ou faire appel devant un comité de révision.
Depuis janvier, OSHA a infligé environ 150 000 dollars d’amendes à Amazon pour avoir prétendument créé des conditions dangereuses ou omis d’enregistrer les blessures liées au travail dans plusieurs autres entrepôts à travers le pays.
Par ailleurs, jeudi, un groupe de défense des travailleurs a déposé une plainte auprès de l’OSHA au nom des employés d’un entrepôt Amazon près de St. Louis, dans le Missouri. Ils affirment que le détaillant en ligne impose des cadences de travail excessives et dangereuses et qu’ils ont été maltraités par le personnel médical interne d’Amazon.
Amazon n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire vendredi. La société a déclaré qu’elle investissait des millions de dollars dans la sécurité des travailleurs et qu’elle coopérait avec l’enquête nationale de l’OSHA.
Les détracteurs d’Amazon accusent depuis longtemps l’entreprise de privilégier le profit par rapport à la sécurité en exigeant des employés qu’ils travaillent à un rythme dangereux et qu’ils renoncent à leurs pauses pour atteindre des quotas exigeants.
Le bilan de sécurité de l’entreprise a été examiné de près pendant la pandémie de COVID-19. Ces préoccupations ont contribué à susciter des campagnes syndicales dans les entrepôts du pays, notamment à New York, où les travailleurs ont voté en faveur de la syndicalisation l’année dernière.
(Rapport de Daniel Wiessner à Albany, New York)
