Lien fort entre les adolescents et leurs parents contre les effets néfastes des réseaux sociaux – enquête

Les effets négatifs de l’utilisation intensive des réseaux sociaux chez les adolescents sont en partie compensés par des liens étroits entre parents et enfants, selon une enquête menée par le sondeur américain Gallup. Les adolescents qui déclarent avoir une “relation forte et aimante avec leurs parents” ne semblent pas avoir le même niveau de problèmes de santé mentale que les adolescents dont les liens avec leurs parents se sont distendus, selon l’enquête, qui montre globalement que les adolescents accros aux applications de réseaux sociaux signalent une augmentation de la colère et de la tristesse en conséquence. Après avoir interrogé plus de 6 000 parents et enfants, Gallup a constaté que les adolescents passent en moyenne près de 5 heures par jour sur les applications et les sites de réseaux sociaux. Les filles passent en moyenne plus de temps à faire défiler et à publier que les garçons, tandis que les adolescents de 17 ans passent près de 6 heures par jour sur les applications, contre 4 heures et moins pour les plus jeunes. Le temps passé sur les réseaux sociaux joue un rôle dans la santé mentale, selon l’enquête. “Les adolescents qui passent cinq heures ou plus par jour sur les applications de réseaux sociaux sont significativement plus susceptibles de signaler des émotions négatives que ceux qui passent moins de deux heures par jour”, a constaté Gallup. Environ un quart des adolescents qui dépassent le seuil des 5 heures ont déclaré “ressentir beaucoup de tristesse” par la suite, contre 19% de ceux qui passent moins de 2 heures sur les réseaux sociaux. Les parents semblent également de plus en plus inquiets : une étude publiée par l’American Medical Association le 26 octobre, la veille de la publication des résultats de Gallup, a montré que deux fois plus de parents signalent des “préoccupations spécifiques concernant la dépendance à Internet que la dépendance aux substances”. Une enquête gouvernementale américaine publiée début 2023 a révélé une augmentation des niveaux de “tristesse” et de pensées suicidaires chez les adolescentes américaines, des résultats qui ont été liés à une utilisation excessive des réseaux sociaux.