Un jury californien a rejeté le 31 octobre une demande selon laquelle une voiture Tesla impliquée dans un accident mortel en 2019 aurait eu un défaut de fabrication dans sa fonctionnalité de conduite autonome “Autopilot”, selon un porte-parole du tribunal. Le procès civil accusait Tesla de “comportement imprudent et négligent” après l’incident à grande vitesse près de Los Angeles, au cours duquel une Tesla Model 3 a percuté un palmier et a pris feu. Le conducteur est décédé plus tard de ses blessures, tandis que deux passagers ont également été blessés. Le procès reprochait à l’Autopilot de la voiture et à ses dispositifs de sécurité. Selon le procès, Tesla aurait dû savoir que la technologie n’était pas prête pour le marché, mais l’entreprise “et son PDG Elon Musk l’ont annoncée, présentée et maintenue comme si c’était le cas”. “Bien que nous exprimions notre déception quant au verdict, il est indéniable qu’un regard national est désormais porté sur cette question urgente”, a déclaré l’avocat du plaignant, Jonathan Michaels de MLG Attorneys at Law, lorsqu’il a été contacté par l’AFP au sujet du verdict. “Tesla, malgré sa stature, a été poussée à ses limites lors du procès.” Le fait que les jurés aient délibéré pendant quatre jours et qu’ils étaient divisés neuf contre trois “jette une ombre d’incertitude” sur la technologie, selon Michaels. Tesla n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire. La société a été confrontée à plusieurs poursuites judiciaires découlant d’accidents de voiture, et sa technologie d’assistance à la conduite a fait l’objet d’enquêtes réglementaires aux États-Unis. Musk a déclaré que Tesla réaliserait des voitures entièrement autonomes ”plus tard cette année”, bien que le milliardaire ait déjà manqué plusieurs échéances pour cette étape tant attendue.
- ven, 20 septembre 2024