Des jeunes créateurs de contenu malaisiens poursuivent de grands rêves : “Professeur, je veux devenir un TikTokeur”

Des jeunes créateurs de contenu malaisiens poursuivent de grands rêves : “Professeur, je veux devenir un TikTokeur”

Devenir créateur de contenu en ligne à seulement sept ans, c’est le parcours d’Isabelle. Elle tient un sachet de chips dans ses mains et débute l’enregistrement vidéo en révélant son prix et ses ingrédients. “Maintenant, le moment que nous attendions tous… le test de goût”, déclare Isabelle en présentant à ses camarades et à son professeur, en prétendant ouvrir le sachet et prendre une chips. Isabelle décrit le goût comme “une explosion de saveurs” avec un sourire, concluant sa présentation par le slogan “Snackez, les amis !”

Johan Ooi, co-fondateur et instructeur de prise de parole en public de l’Académie Johan Speaking, chuchote : “Elle fait semblant car sa mère ne veut pas qu’elle mange trop de snacks pendant les cours.” Un samedi matin à Kuala Lumpur, elle fait partie des six élèves qui assistent à un cours pour apprendre l’art des critiques de produits. À une époque où les enfants consomment principalement du contenu en ligne, Ooi a remarqué un intérêt croissant de ses élèves pour devenir des créateurs de contenu. En réponse à leurs commentaires, il a décidé d’intégrer des critiques de produits dans ses modules de prise de parole en public.

“Pendant longtemps, les enfants disaient que leur métier de rêve était d’être avocat, médecin ou ingénieur. Maintenant, une réponse populaire serait YouTuber. Récemment, certains ont également dit : ‘Maître, je veux être un TikTokeur'”, déclare Ooi, attribuant cela à la popularité des streamers en ligne tels que Ryan Kaji de Ryan’s World (anciennement Ryan’s ToysReview) et Blippi. Pendant deux mois, les élèves, âgés de six à douze ans, se réuniront les week-ends pour apprendre les aspects fondamentaux de la création de contenu, tels que les appareils pour le vlogging et les outils simples de montage. Ils commencent par choisir leur objet préféré, qu’il s’agisse d’un livre, d’un jouet ou d’un aliment, avant d’apprendre à préparer un script, dans le but final de pouvoir présenter sans avoir à le lire.

“Il s’agit de renforcer leur confiance pour parler devant un public. À la fin de la leçon, les élèves doivent faire une présentation pour leurs parents, qui veulent voir à quel point ils ont progressé depuis la première session”, explique Ooi.

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