L’Arabie saoudite est en passe d’accueillir la Coupe du Monde 2034 après que la FIFA a annoncé que le royaume avait soumis la seule “expression d’intérêt” pour l’organisation du tournoi. La décision sera officiellement ratifiée à la fin de l’année prochaine, à condition que tous les critères techniques soient respectés.
L’Arabie saoudite, qui a investi massivement dans le football ainsi que dans la Formule 1 et le golf, devrait succéder à une configuration tri-continentale sans précédent pour l’événement de 2030, qui sera partagé entre l’Espagne, le Portugal et le Maroc, avec trois matchs en Amérique du Sud.
Cette candidature intervient un an après que le Qatar voisin ait accueilli la première Coupe du Monde au Moyen-Orient, où l’équipe nationale saoudienne a remporté une victoire éclatante en phase de groupes contre les futurs vainqueurs, l’Argentine.
À ce stade, seules des “expressions d’intérêt” ont été soumises. Une fois les offres complètes pour 2030 et 2034 remises, elles seront évaluées par la FIFA et soumises à un vote lors de deux réunions du congrès distinctes à la fin de 2024.
Mais l’absence de concurrence laisse peu de place au suspense, tout en soulevant de nombreuses questions sur l’impact environnemental de l’événement de 2030 et la compatibilité du tournoi de 2034 avec les engagements de la FIFA en matière de droits de l’homme.
L’Arabie saoudite était initialement intéressée par une candidature conjointe avec l’Égypte et la Grèce pour la Coupe du Monde 2030, mais cette idée a été abandonnée en juin, laissant le champ libre à la candidature tri-continentale.
L’Arabie saoudite a annoncé son intention de se porter candidate pour l’événement de 2034 le 4 octobre, dès que la procédure a été lancée.
En raison de la rotation continentale, la FIFA n’avait “invité” que les pays membres des confédérations asiatique et océanienne à postuler, excluant ainsi les foyers traditionnels du football.
À un moment donné, l’Indonésie avait envisagé une candidature conjointe avec l’Australie, voire d’autres pays tels que la Nouvelle-Zélande, la Malaisie et Singapour, mais le 19 octobre, elle a accepté de soutenir la candidature de l’Arabie saoudite.
L’Australie, qui a accueilli avec succès la Coupe du Monde féminine cette année, était également en lice mais a retiré son intérêt lundi suite à la décision de la Confédération asiatique de football de soutenir la candidature saoudienne.
Acquérir les droits d’organiser la Coupe du Monde, une politique qui émane directement du prince héritier Mohammed ben Salmane, serait la dernière étape de l’Arabie saoudite pour s’implanter fermement dans le monde du sport et, selon ses détracteurs, détourner l’attention internationale de ses violations des droits de l’homme.
Le pays se prépare déjà à accueillir la prochaine Coupe du Monde des clubs fin décembre et la Coupe d’Asie 2027. Il est également à l’origine du golf LIV.