Rugby World Cup : L’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande en lice pour leur quatrième titre
Samedi, au Stade de France à Saint-Denis, en banlieue de Paris, les trois fois champions de la Coupe du Monde de rugby, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, auront l’occasion de remporter leur quatrième titre. Il s’agit d’une confrontation tant attendue entre deux rivaux de longue date de l’hémisphère sud, chacun ayant connu des trajectoires différentes dans la compétition de 2023.
La “bomb squad” mythique de l’Afrique du Sud sera une fois de plus déployée lors de leur finale de la Coupe du Monde contre la Nouvelle-Zélande samedi. Cette équipe de remplaçants spécialement sélectionnés a mérité son surnom en raison de sa capacité à changer la trajectoire du match ou à renforcer la prise des Springboks sur leurs adversaires. Le cerveau derrière cette “bomb squad”, le directeur du rugby sud-africain Rassie Erasmus, a rapidement fait appel à son arme secrète lors du quart de finale contre la France. L’équipe a commencé à entrer sur le terrain à la 45e minute et n’a pas tardé à influencer le cours du match. Le pilier Ox Nche est entré en jeu à la 51e minute et a joué un rôle essentiel dans les mêlées. La situation s’est répétée une semaine plus tard lors de la demi-finale contre l’Angleterre.
Pour affirmer leur domination physique en finale, les Springboks ont fait entrer en jeu le deuxième ligne Jean Kleyn et le troisième ligne Jasper Wiese parmi leurs huit remplaçants. Au total, sept avants seront sur le banc, dont le pilier Trevor Nyakane, qui fait son retour dans l’équipe. Le seul arrière sur le banc, le polyvalent Willie Le Roux, est capable de jouer à plusieurs postes si nécessaire. Ces choix reflètent le désir du champion du monde en titre de dominer les mêlées et les rucks et de priver les All Blacks d’opportunités d’attaque.
Cette stratégie s’est déjà avérée fructueuse, puisqu’ils ont infligé à l’équipe néo-zélandaise sa plus lourde défaite de tous les temps le 25 août à Londres, en battant les All Blacks 35-7. Réduits à 14 après l’expulsion de Scott Barrett à la 39e minute, les All Blacks n’ont pas pu endiguer la vague des avants sud-africains, qui ont marqué quatre essais.
La déroute ne manquera pas d’inspirer des craintes – voire de semer la terreur – parmi les All Blacks alors qu’ils affrontent leurs ennemis jurés en finale de la Coupe du Monde.