L’avenir de l’alimentation : “Les sauterelles plus précieuses que le caviar”

L’avenir de l’alimentation : “Les sauterelles plus précieuses que le caviar”

Dans le village de Ban Hai, dans l’est de la Thaïlande, Srisuphun Srikhot transporte un bouquet de feuilles de bananier sous son bras et le jette dans l’enclos des sauterelles. “Elles ont toujours faim”, dit la femme de l’agriculteur, en ajoutant une poignée d’herbe de Napier pour fournir les nutriments dont les animaux ont besoin pour grandir rapidement.

Les sauterelles n’ont que 35 jours, mais elles sont déjà assez grosses et mesurent une fois et demie la longueur d’un pouce. Elles sont entassées dans deux enclos attachés à des poteaux de bambou, chacun d’environ trois mètres carrés. La récolte aura lieu dans cinq jours, explique Srikhot, au moment où les sauterelles rapporteront le plus d’argent. Par récolte, elle entend que les sauterelles vivantes seront triées une par une dans de petits filets. Les acheteurs sont des habitants du village ou des commerçants des marchés alimentaires voisins. Pendant ce temps, la fille de Srikhot est assise devant leur porte à peser les œufs de sauterelles. Ils sont encore plus précieux que les sauterelles elles-mêmes, dit Srikhot.

Un kilo de sauterelles vivantes se vend 400 bahts thaïlandais, soit environ 10 euros. Mais un kilo d’œufs de sauterelles vaut 5 000 bahts thaïlandais, soit 130 euros.

Srikhot, 59 ans, cultive cette parcelle de terre entourée de rizières verdoyantes depuis des décennies. “Je suis tellement heureuse avec mes sauterelles”, dit-elle. “Elles sont plus précieuses que le caviar.”

Les insectes et Isaan, une région du nord-est de la Thaïlande, sont étroitement liés. Les habitants, principalement des agriculteurs qui cultivent ici le sol brun rougeâtre où poussent en abondance les pomelos, le riz, le manioc et la canne à sucre, les consomment depuis des siècles. Le poulet ou le soja peuvent être la source de protéines la plus importante ailleurs, mais dans cette région plutôt pauvre, elles proviennent du scarabée, des fourmis rouges et des cigales de janvier à avril. Ensuite, de mai à août, le menu se tourne vers les punaises d’eau, les sauterelles et les vers à soie. De septembre à décembre, les principales sources de protéines sont les guêpes parasol, les scarabées bijoux, les vers de bambou et les punaises d’eau géantes.

Share this post :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Create a new perspective on life

Your Ads Here (365 x 270 area)
Latest News
Categories

    Subscribe our newsletter

    Purus ut praesent facilisi dictumst sollicitudin cubilia ridiculus.