Israël sacrifie-t-il les détenus de Gaza et persiste dans son offensive?
Ce mouvement des familles de prisonniers intervient dans le contexte de ce que certains considèrent comme un “consensus israélien” pour poursuivre la guerre, un consensus que le gouvernement de Benyamin Netanyahu exploite pour poursuivre les incursions terrestres dans la bande de Gaza, malgré les pressions de l’administration américaine pour mettre fin à la phase intense et violente de bombardements et passer à des opérations militaires ciblées.
Une trêve fragile
La situation entre Israël et Gaza est marquée par une trêve fragile, avec des tensions persistantes et un échange régulier de tirs de roquettes et de frappes aériennes. Pendant ce temps, les familles des prisonniers détenus par la résistance à Gaza protestent pour obtenir leur libération et appellent à un nouvel échange de prisonniers. Ils demandent que tous les détenus soient libérés dans le cadre d’un accord humanitaire et d’un cessez-le-feu temporaire.
Un consensus israélien pour poursuivre la guerre
Certains estiment qu’il existe un “consensus israélien” qui soutient la poursuite des opérations militaires à Gaza. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu exploite cette situation pour continuer les incursions terrestres, malgré les pressions internationales pour mettre fin aux bombardements massifs. Cette attitude soulève des interrogations quant à savoir si Israël est prêt à sacrifier les prisonniers de Gaza pour persister dans son offensive.
L’appel à la libération des otages
Les manifestants réclament la libération des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre par le groupe islamiste palestinien Hamas. Cette demande s’inscrit dans un contexte de confrontations constantes entre Israël et le Hamas. Les familles des détenus appellent à la fin de la violence et à la libération de leurs proches comme un geste de bonne volonté pour parvenir à une solution pacifique.
Le déluge d’al-Aqsa : un consensus israélien pour la guerre à Gaza
Le récent déclenchement de l’opération “طوفان الأقصى” (“Le déluge d’al-Aqsa”) a secoué la société israélienne et remis en question sa sécurité.
Selon Gadi al-Ghazi, intervenant sur Al Jazeera Net, le gouvernement israélien exploite les souffrances des familles des victimes et des prisonniers pour justifier la poursuite de la guerre. Les esprits en Israël considèrent désormais cette guerre comme une lutte existentielle et une défense de la patrie, sans que cela n’aboutisse à la libération ne serait-ce qu’un seul otage.
Le nombre de civils israéliens tués lors du déluge d’al-Aqsa est le plus élevé depuis la Nakba de 1948, tandis que le nombre de soldats tués est le plus élevé depuis la guerre de juin 1967. Cela démontre que la libération des détenus est devenue un objectif secondaire.
Cette conviction généralisée exclut la possibilité d’un accord global mettant fin à la guerre. Les autorités israéliennes continueront de sacrifier des prisonniers palestiniens pour justifier la poursuite des hostilités.
Gadi al-Ghazi explique cette orientation du gouvernement de Netanyahu et sa façon de traiter la question des prisonniers par les convictions renforcées au sein de la société israélienne. Cette dernière considère qu’elle a déjà payé un prix exorbitant lors de la bataille d’al-Aqsa. Par conséquent, le gouvernement n’hésitera pas à sacrifier des prisonniers détenus par la résistance palestinienne pour justifier la poursuite de la guerre.
Il est clair que le consensus israélien pour la guerre à Gaza a créé une pression significative sur le gouvernement israélien. Les autorités exploitent la souffrance des familles des victimes et des prisonniers pour continuer à justifier leurs actions. Cependant, cette guerre a des conséquences dévastatrices pour les civils et n’a pas réussi à libérer ne serait-ce qu’un seul otage. Espérons que la situation évoluera vers la paix et la résolution des tensions.