Libération conditionnelle pour le policier qui a tué un adolescent lors d’un contrôle routier en France
Les autorités françaises ont libéré mercredi un policier qui avait abattu un adolescent lors d’un contrôle routier cette année, un meurtre qui a déclenché plus d’une semaine d’émeutes à travers le pays, ont déclaré les procureurs. Le policier de 38 ans, identifié seulement comme Florian M., a déjà été inculpé de meurtre. Bien qu’il ne soit plus en détention avant le procès, il est sous surveillance judiciaire, ce qui signifie que des restrictions sont toujours imposées à ses déplacements. Les magistrats instructeurs ont accepté la dernière demande de l’avocat du policier pour une libération conditionnelle, mais ont précisé qu’il lui est interdit de parler aux témoins ou aux plaignants, de se rendre sur les lieux de la fusillade et de porter une arme, a déclaré le bureau du procureur de Nanterre à l’AFP.
Les affrontements ont éclaté lorsque la vidéo est apparue, contredisant les déclarations de la police selon lesquelles l’adolescent conduisait vers l’agent. L’avocat du policier, Laurent-Franck Lienard, a déclaré que son client s’était excusé lorsqu’il a été placé en garde à vue. Le lendemain de la fusillade, la mère de Nahel, Mounia, a déclaré à la télévision France 5 : “Je ne blâme pas la police, je blâme une personne : celle qui a pris la vie de mon fils.” Elle a déclaré que l’agent “a vu un visage arabe, un petit enfant, et a voulu lui prendre la vie”. Une marche commémorative pour Nahel, dirigée par Mounia, s’est terminée par des tirs de gaz lacrymogène de la part de la police anti-émeute alors que plusieurs voitures étaient incendiées dans la banlieue ouest de Paris, où l’adolescent vivait et est décédé. Le syndicat de police Unite SGP Police s’est dit “soulagé” par la libération, tandis que Julien Schenardi du syndicat Alliance a qualifié la détention provisoire de “totalement injustifiée et injuste”.