Libération de la jeune franco-israélienne Mia Schem après plus de sept semaines de captivité
Après plus de sept semaines d’angoisse, Keren Schem a enfin reçu la nouvelle qu’elle attendait avec impatience. Les larmes de joie aux yeux, elle s’est précipitée dans le salon pour annoncer à sa famille la bonne nouvelle : sa fille Mia, une jeune franco-israélienne de 21 ans, a enfin été libérée. Mia a été relâchée jeudi après-midi en même temps qu’un autre ressortissant israélien, Amit Soussana, a annoncé l’armée israélienne. Une vidéo montrant la réaction de Keren Schem à la libération de sa fille a été diffusée sur les réseaux sociaux peu de temps après l’annonce de l’armée israélienne.
Quelques heures plus tard, Mia était dans les bras de sa mère. Les images de leurs retrouvailles montrent les deux femmes en larmes de joie, tandis que son frère peine à contenir son émotion. “C’est le plus beau jour du monde, c’est une fille extraordinaire. Je ne vais pas la lâcher cette fois-ci. J’ai été coupé de tout le monde pendant deux mois, mais cette fois-ci je ne vais pas la lâcher tant que tous les otages ne seront pas revenus”, a déclaré le père de Mia, David Schem, à la chaîne israélienne Channel 12.
Les vidéos diffusées jeudi étaient très différentes des images publiées mi-octobre par le Hamas, montrant Mia en captivité. La vidéo du Hamas montrait une Mia hébétée, le bras bandé. C’était la première preuve de vie des otages depuis l’attaque des communautés du sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait au moins 1 200 morts. Schem y apparaît recevant des soins médicaux pour son bras, puis face à la caméra. Elle déclare son identité et indique avoir subi une opération. Il s’agissait de la première preuve de vie depuis son enlèvement, diffusée sur le compte Telegram du Hamas.
Les autorités ont qualifié la vidéo de propagande visant à donner une image humaine au Hamas. Mia Schem avait été enlevée lors d’une rave party dans le désert, juste à la frontière de Gaza, qui est devenue le théâtre du pire massacre de civils de l’histoire d’Israël. Au moins 260 personnes ont été abattues alors que des militants lourdement armés, à bord de camions et de motos, ont foncé à travers le vaste champ de la kibboutz Re’im où des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour une soirée de musique électronique insouciante.