La ministre des Sports française, Amélie Oudéa-Castera, a exclu jeudi tout déplacement des épreuves de surf des Jeux olympiques loin de Tahiti, après les dommages environnementaux survenus lors des tests la semaine dernière. Des questions sur la pertinence d’accueillir les compétitions sur l’île française du Pacifique ont été soulevées après l’arrêt des travaux suite aux dommages causés au récif corallien de Teahupo’o. Vendredi, une barge de construction utilisée pour installer une tour en aluminium pour les juges dans la mer, censée atteindre une hauteur de 14 mètres, a endommagé davantage les coraux de la plage lors d’un nouveau test. Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, s’est ensuite interrogé sur la possibilité de maintenir les événements sur le site, tandis que des responsables de deux sites sur le continent français – Lacanau sur la côte atlantique près de Bordeaux et La Torche, plus au nord en Bretagne – ont tous deux déclaré qu’ils pourraient accueillir l’événement. Cependant, Oudéa-Castera a rejeté l’idée de déplacer le surf loin de Tahiti, affirmant qu’il n’y avait pas de plan B et que le chemin actuel était le bon.
Dans un communiqué, la Fédération internationale de surf (ISA) a salué la décision de suspendre les travaux. Oudéa-Castera a reconnu que le test était insatisfaisant et a souligné la nécessité de préparer minutieusement le prochain test. En novembre, les organisateurs et le gouvernement polynésien ont révisé leurs plans pour un projet de tour plus léger afin de limiter les dommages environnementaux. La ministre a également déclaré qu’une nouvelle tour des juges, correspondant aux demandes des habitants, était en cours de préparation. Malgré les problèmes rencontrés lors des tests, la ministre reste confiante dans la voie choisie pour les Jeux olympiques de surf à Tahiti.