Deux personnes ont été inculpées en France pour apologie d’un crime contre l’humanité après que des croix gammées nazies aient été taguées dans le nord-ouest de Paris, a déclaré une source judiciaire mercredi. Les deux individus faisaient partie d’un groupe de 13 personnes qui ont été arrêtées samedi. Les suspects, âgés de la vingtaine et de la trentaine, ont été décrits comme un mélange d’activistes d’extrême droite et de hooligans. La France est en alerte depuis le meurtre d’un adolescent ce mois-ci, qui a enflammé les tensions politiques dans le pays, avec l’extrême droite qualifiant l’agression de “racisme anti-blanc”. Sept des suspects étaient connus des autorités en tant qu’activistes d’extrême droite, et trois autres avaient déjà été impliqués dans des “actes similaires” par le passé, a déclaré le bureau du procureur. Ils sont soupçonnés d’avoir tagué des croix gammées nazies sur le sol du 17e arrondissement de la capitale française. Les nazis ont tué six millions de Juifs pendant l’Holocauste. En plus des croix gammées, le groupe est soupçonné d’avoir tagué l’inscription “KOB”, en référence au célèbre Kop of Boulogne, les ultras du Paris Saint-Germain. Mardi, le bureau du procureur a déclaré que neuf des 13 personnes avaient été présentées à un juge d’instruction. Une source judiciaire a déclaré que des accusations avaient été portées contre deux personnes, notamment pour justification publique d’un crime ou d’un délit. La source n’a pas fourni plus de détails, mais les autorités ont précédemment ouvert une enquête pour diverses infractions, notamment la justification de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Selon la source judiciaire, six autres personnes ont été inculpées pour avoir refusé de remettre les codes d’accès à leurs téléphones. La source a déclaré que les huit personnes étaient placées sous surveillance judiciaire et interdites de contact entre elles et de port d’armes. Le mois dernier, les procureurs français ont ouvert une enquête sur des dizaines d’étoiles de David taguées sur des bâtiments de la ville et de ses banlieues. Les procureurs dans cette affaire ont déclaré que deux Moldaves avaient été arrêtés et que l’action aurait pu être réalisée “à la demande expresse” d’un individu résidant à l’étranger. Les tensions étaient en hausse à Paris, où se trouvent de grandes communautés juives et musulmanes, à la suite de la guerre entre Israël et le Hamas après l’attaque du groupe militant palestinien Hamas le 7 octobre, suivie par les bombardements israéliens sur la bande de Gaza.
- jeu, 12 décembre 2024