Des milliers de manifestants ont protesté à Paris samedi lors d’une marche interdite en “soutien au peuple palestinien”, ont constaté des correspondants de l’AFP. Un important contingent de policiers a bloqué les manifestants dans une partie centrale de la capitale. Parmi les protestataires se trouvaient des élus portant des écharpes tricolores, dont une députée écologiste et un député d’extrême gauche. “Il est urgent d’instaurer un cessez-le-feu pour arrêter de tuer des femmes, des enfants et des hommes”, a déclaré la maire adjointe de la ville de Corbeil-Essonnes, Elsa Toure.
Le conflit dévastateur a éclaté après une attaque transfrontalière surprise menée par des militants du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait 1 400 morts, dont la plupart étaient des civils, selon les autorités israéliennes. Le groupe islamiste a également emmené 229 personnes captives dans la bande de Gaza, selon l’armée. En représailles, plus de 7 700 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, dont environ 3 500 enfants, selon le ministère de la Santé du territoire. À Paris, la comédienne Samia Orosemane portait une pancarte avec les mots : “Où est passée notre humanité ?”. “Il n’est pas normal qu’un cessez-le-feu n’ait pas été déclaré, que des milliers de civils meurent et que personne ne dise rien”, a-t-elle déclaré. Elle a également déploré que “dans le pays des droits de l’homme, on nous empêche de manifester”, a-t-elle déclaré à l’AFP. Un tribunal administratif a confirmé samedi l’interdiction de la manifestation, invoquant “le risque sérieux de troubles à l’ordre public” dans un contexte de “tensions accrues liées aux événements dans la bande de Gaza et à la hausse des actes antisémites en France”.