Campagne d’affichage à Paris pour sensibiliser à la situation des otages israéliens kidnappés par le Hamas
Dans les quartiers ouest de Paris, des militants armés de seaux de colle et de milliers d’affiches travaillent à l’abri de l’obscurité. Ils collent des portraits d’Israéliens et d’autres personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre, dans le but de maintenir leur sort dans l’attention du public. Cette campagne d’affichage à Paris est une extension d’une initiative similaire lancée à New York par des artistes israéliens, qui s’est depuis étendue à Buenos Aires, Lisbonne et d’autres villes du monde.
Le groupe militant Union des étudiants juifs de France (UEJF) coordonne l’action avec un collectif appelé le Collectif du 7 octobre. “L’objectif est de sensibiliser le grand public, de donner un visage aux otages, de les rendre vivants”, explique Sophie Kijner, membre du collectif. La campagne d’affichage est particulièrement impactante en France, qui compte la plus grande population juive d’Europe, avec environ 500 000 personnes.
Les affiches portent le mot “enlevé” ainsi que des photos et les noms et nationalités des otages, qui viennent de pays tels qu’Israël, la France, l’Argentine et les États-Unis. Certaines affiches qualifient le Hamas de “terroristes” et désignent le groupe comme l’ennemi d’Israël et des Palestiniens. La campagne a déjà suscité la controverse dans d’autres villes, avec des affiches déchirées.
Le collectif affirme ne pas être politique, mais certains des participants considèrent leur action comme un devoir. “Nous ne pourrons jamais crier assez fort, jamais en dire assez, jamais montrer leurs visages assez”, déclare Lea Hanoune de l’UEJF. En plus de maintenir l’attention sur les otages, la campagne vise également à lutter contre la désinformation qui circule sur les réseaux sociaux.