Attentat meurtrier lors d’une messe catholique aux Philippines
Au moins trois personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées lors d’un attentat à la bombe perpétré lors d’une messe catholique dans le sud des Philippines, une région en proie à l’insurrection. Le président Ferdinand Marcos a accusé des “terroristes étrangers” d’être responsables de cet acte. L’explosion s’est produite pendant un service régulier dans le gymnase de l’Université d’État de Mindanao, à Marawi, la plus grande ville musulmane du pays, a déclaré le chef de la police régionale, Allan Nobleza. Les autorités enquêtent pour déterminer s’il s’agit d’un engin explosif improvisé ou d’une grenade lancée. L’université a condamné cet acte de violence et a suspendu les cours tout en renforçant la sécurité sur le campus. Trois personnes ont été tuées et plus de 40 blessées ont été admises à l’hôpital, selon les autorités locales. Les photos publiées sur la page Facebook du gouvernement de Lanao del Sur montrent plusieurs chaises en plastique renversées et des débris autour d’une tache noire sur le sol du gymnase.
Les témoignages des survivants font état d’une explosion soudaine qui a semé la panique parmi les fidèles. Le maire de Marawi, Majul Gandamra, a appelé les membres des communautés musulmane et chrétienne à rester unis face à cet acte de violence. La police enquête sur la possibilité que cet attentat soit une vengeance pour une frappe aérienne de l’armée philippine qui a tué 11 militants de l’organisation Dawlah Islamiyah-Philippines à Mindanao. Une autre piste est celle de la participation des groupes militants Maute et Abu Sayyaf, qui avaient assiégé Marawi en 2017. Le gouvernement philippin avait repris le contrôle de la ville après une bataille de cinq mois qui a coûté la vie à plus d’un millier de personnes. Le président Marcos a condamné cet attentat qualifié d'”acte lâche” et “odieux”.