La semaine a été fructueuse pour Xi Jinping de la Chine. Il a effectué sa première visite aux États-Unis en six ans et a signé plusieurs accords avec le président américain Joe Biden, atténuant ainsi les tensions entre les deux pays. Les dirigeants ont convenu de reprendre les communications militaires de haut niveau, de lutter contre le fentanyl et d’ouvrir un dialogue sur l’intelligence artificielle. De plus, une victoire plus proche de chez lui, les deux principaux partis d’opposition de Taiwan se sont associés, ouvrant potentiellement la voie à des relations plus harmonieuses avec la Chine continentale.
La ville de New Taipei, dirigée par le maire Hou Yu-ih du Kuomintang (KMT), et Ko Wen-je du Parti populaire de Taiwan, ont annoncé leur alliance cette semaine. Cependant, il n’est pas encore clair qui des deux candidats sera le candidat présidentiel. Cette alliance donne à la Chine une meilleure chance d’atteindre son objectif ultime de réunification avec Taiwan par des moyens pacifiques.
Cette alliance sera sans aucun doute bien accueillie par Beijing, qui y verra une opportunité de renforcer les relations trans-détroit. Les élections présidentielles de Taiwan en 2024 seront les plus importantes de la région, déterminant la position de Taiwan dans les relations tendues entre les États-Unis et la Chine. Les électeurs devront choisir entre le Parti démocratique progressiste (DPP), qui considère déjà Taiwan comme une nation souveraine, et les partis d’opposition qui prônent des liens plus étroits avec Beijing.
La politique crée toujours des alliances étranges, et la réunion des politiciens d’opposition de Taiwan est d’autant plus significative que les enjeux sont élevés. Outre l’économie et l’emploi, la gestion de la relation avec la Chine est toujours une préoccupation pour le public taiwanais.