Les Philippines rejettent la demande de la Chine de préavis pour les missions de ravitaillement

Les Philippines rejettent la demande de la Chine de préavis pour les missions de ravitaillement

Les Philippines ne sont pas tenues d’informer ⁢la Chine de leurs missions de ravitaillement en mer de Chine méridionale, affirmant que ces opérations, y compris l’entretien d’un navire ​de guerre échoué, sont ‌légitimes, a ‍déclaré jeudi (16 novembre) le ministère des Affaires étrangères. Le ⁢ministère ‍des Affaires étrangères a également demandé à la Chine ‌de ⁢retirer⁣ toutes les ⁢”structures illégales”⁣ qu’elle a construites dans la zone‍ économique ‌exclusive des Philippines, de cesser la ‍remise ‍en état dans ces zones et d’être responsable des dommages causés ⁢par ces activités. La Chine a accusé à plusieurs reprises ‍les‌ Philippines d’entrer illégalement ⁤dans ses eaux sans autorisation lors de ses missions de transport ​de ⁢nourriture et d’eau aux soldats philippins vivant à bord d’un navire de guerre ‌que Manille a échoué au disputé Second Thomas Shoal. L’atoll est appelé Ayungin par les Philippines et Renai Reef par la Chine. “On nous demande de donner ⁢un préavis à chaque fois ‌que nous effectuons une mission de ravitaillement à​ Ayungin Shoal. Nous ⁤ne le ferons ⁢pas”, a ‌déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Teresita⁤ Daza, ‍dans un communiqué.

La Chine revendique la souveraineté sur presque toute la mer ⁢de⁤ Chine méridionale,⁤ en se référant à une‌ ligne sur ⁣ses cartes qui coupe les⁢ zones économiques exclusives du Vietnam, des Philippines, de la Malaisie, de Brunei et ⁣de l’Indonésie. Taïwan, que la Chine ⁣revendique comme faisant partie de son territoire, a également déclaré qu’elle n’acceptait pas les cartes de Pékin. La⁢ Cour permanente d’arbitrage a déclaré en ⁣2016 ⁤que la ligne sur les cartes de⁤ la Chine n’avait aucune base légale, ce que Pékin rejette.​ Le secrétaire‌ américain ⁣à la Défense, Lloyd ‍Austin, a réaffirmé ‍son soutien à‌ la décision⁢ arbitrale ​lors d’une réunion avec son homologue philippin à Jakarta. Les⁤ deux pays ont​ dénoncé les harcèlements de la Chine envers les ⁣navires philippins effectuant la mission de ravitaillement. Depuis l’échouement‍ du navire Sierra Madre⁤ sur l’atoll en ​1999 dans ​la tentative de Manille ‌de ‍faire valoir sa revendication de souveraineté, la Chine a appelé à plusieurs reprises ⁢les Philippines à remorquer le navire, sur la base d’un prétendu accord, que Manille a réitéré n’exister pas. “Les Philippines n’ont conclu aucun accord abandonnant leurs droits souverains et leur juridiction sur leur zone économique exclusive et leur plateau continental, y compris à proximité d’Ayungin Shoal”, ​a déclaré Daza. Le ⁣Second Thomas Shoal se trouve à 190 km de l’île philippine de Palawan, soit bien à l’intérieur de la zone économique ⁤exclusive de Manille. L’ambassade de Chine à Manille n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

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