La Cour suprême de Malaisie a commué les peines de mort et les peines de prison à perpétuité de 11 personnes condamnées pour trafic de drogue, dont deux ressortissants thaïlandais, suite à des réformes de la peine capitale adoptées plus tôt cette année, a rapporté l’agence de presse d’État Bernama. Les 11 personnes, dont sept condamnés à mort, ont vu leur peine réduite à une peine d’emprisonnement à perpétuité de 30 ans chacun, dans le premier lot de cas examinés par la Cour fédérale suite aux réformes, a rapporté Bernama. Les législateurs malaisiens ont voté en avril pour supprimer la peine de mort obligatoire pour des crimes tels que le trafic de drogue et le meurtre, permettant aux juges d’utiliser leur discrétion quant à l’imposition de la peine capitale. Les amendements ont également remplacé les peines d’emprisonnement à perpétuité par une peine de prison de 30 à 40 ans. La ministre malaisienne de la Justice, Azalina Othman Said, a déclaré que près de 1 000 personnes condamnées à la peine capitale ou à la réclusion à perpétuité ont soumis des demandes de réexamen de leur peine, ajoutant que le processus reflétait l’engagement du gouvernement à respecter les droits de l’homme. “Aujourd’hui est un jour historique… Cela prouve que le principe de justice réparatrice dans le système de justice pénale de la Malaisie est toujours respecté”, a-t-elle déclaré dans un communiqué publié avant l’audience devant la cour. L’audience intervient quelques jours après que Sirul Azhar Umar, un ancien policier malaisien qui a fui le pays pour échapper à la peine de mort en 2015, a été libéré de la détention par les services d’immigration en Australie. La loi australienne interdit l’expulsion de personnes vers des pays où elles risquent la peine de mort. Sirul, ancien garde du corps de l’ancien Premier ministre Najib Razak, a été condamné avec un autre policier pour le meurtre en 2006 d’Altantuya Shaariibuu, un mannequin et interprète mongol de 28 ans. Sirul n’a pas dit s’il prévoyait de demander un réexamen de sa peine en vertu des nouvelles réformes, mais le ministre de l’Intérieur de la Malaisie a déclaré aux journalistes mardi qu’il avait le droit de le faire.
- jeu, 12 décembre 2024