Enquête de la police canadienne sur le meurtre d’un séparatiste sikh en Colombie-Britannique
Une enquête de la police canadienne sur le meurtre d’un séparatiste sikh en Colombie-Britannique en juin a été compromise par les déclarations publiques d’un haut responsable canadien, a déclaré Sanjay Kumar Verma, haut-commissaire de l’Inde au Canada, dans une interview publiée samedi (4 novembre) par le Globe and Mail. Le Canada a allégué l’implication indienne dans le meurtre à Vancouver du citoyen canadien et chef séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar, que l’Inde qualifie de “terroriste”. L’Inde nie cette allégation.
Verma n’a pas nommé le haut responsable. Le 18 septembre, le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré : ”Les agences de sécurité canadiennes enquêtent activement sur des allégations crédibles d’un lien potentiel entre des agents du gouvernement indien” et la mort de Nijjar.
Le cas a provoqué une dispute diplomatique entre les deux pays. Le Canada a rappelé 41 diplomates d’Inde après que New Delhi a demandé en septembre à Ottawa de réduire sa présence diplomatique suite aux accusations du Canada concernant le meurtre de Nijjar.
Verma a déclaré que l’Inde n’a pas été présentée à ce jour de preuves concrètes par le Canada ou les alliés du Canada selon lesquelles des agents indiens étaient impliqués dans le meurtre de Nijjar.
Il a ajouté que malgré les relations tendues entre les deux pays, l’Inde souhaiterait développer les liens commerciaux et revenir à la table des négociations pour un accord commercial.
En septembre, le Canada a suspendu les discussions sur un traité commercial proposé avec l’Inde, seulement trois mois après que les deux pays aient déclaré vouloir conclure un accord initial cette année.