Au moins 40 ouvriers du bâtiment ont été piégés dimanche (12 novembre) après l’effondrement du tunnel routier qu’ils construisaient dans le nord de l’Inde, les secouristes se dépêchant de les atteindre sous les décombres. L’effondrement s’est produit tôt dimanche matin dans l’État himalayen de l’Uttarakhand, alors qu’un groupe d’ouvriers sortait et que des remplaçants entraient. “Environ 200 mètres du tunnel se sont effondrés”, a déclaré Durgesh Rathodi, un responsable de la réponse aux catastrophes de l’État, à l’AFP sur le site. “Environ 40 à 41 ouvriers sont piégés à l’intérieur. De l’oxygène est fourni à travers les débris, mais de plus en plus de gravats tombent alors que les secouristes tentent de dégager l’obstruction.”
Le tunnel de 4,5 km est en cours de construction entre Silkyara et Dandalgaon pour relier deux des sanctuaires hindous les plus sacrés d’Uttarkashi et de Yamnotri. Des photographies publiées par les équipes de secours gouvernementales montrent d’énormes tas de béton bloquant le large tunnel, avec des barres de métal tordues sur son toit brisé qui pénètrent devant les décombres. “Priez Dieu pour que les ouvriers piégés à l’intérieur du tunnel soient sauvés en toute sécurité”, a écrit le ministre en chef de l’Uttarakhand, Pushkar Singh Dhami, sur la plateforme de médias sociaux X. Rathodi, le responsable de la réponse aux catastrophes, a déclaré qu’un message avait été envoyé aux ouvriers piégés à travers un tube qui pompe de l’oxygène dans la partie bloquée du tunnel, les assurant que “tous les efforts sont déployés pour votre sécurité”. “Aucune réponse au message n’est encore venue de l’intérieur”, a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant que plus de gravats tombaient d’en haut alors que les machines enlevaient constamment les débris. Un officier de police local a déclaré à l’agence de presse Press Trust of India qu’ils étaient “très optimistes” quant au sauvetage des hommes, mais a ajouté qu’il était ”difficile de dire combien de temps cela prendra”. Le tunnel fait partie du projet routier Char Dham du Premier ministre Narendra Modi, qui vise à améliorer la connectivité vers certains des sanctuaires hindous les plus populaires du pays, ainsi que vers les zones frontalières de la Chine. Les accidents sur les grands chantiers de construction d’infrastructures sont courants en Inde. En janvier, au moins 200 personnes ont été tuées dans des inondations soudaines dans l’Uttarakhand, une région écologiquement fragile, dans une catastrophe que les experts ont en partie attribuée à un développement excessif.