Accord de cessez-le-feu temporaire conclu entre la junte et les groupes armés dans le nord du Myanmar : La Chine

Accord de cessez-le-feu temporaire conclu entre la junte et les groupes armés dans le nord du Myanmar : La Chine

Un cessez-le-feu temporaire a été conclu entre la junte birmane et les groupes armés de minorités ethniques dans le nord du pays, près de la frontière chinoise, a annoncé Pékin jeudi (14 décembre). Les récentes négociations entre l’armée birmane et les groupes armés, facilitées par la Chine, ont abouti à plusieurs accords, dont un cessez-le-feu temporaire et le maintien du dialogue, a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning. Depuis fin octobre, des affrontements ont éclaté dans l’État septentrional de Shan, après une offensive de l’Armée d’Arakan (AA), de l’Armée nationale démocratique de l’alliance birmane (MNDAA) et de l’Armée de libération nationale Ta’ang (TNLA). Ces groupes ont pris le contrôle de positions militaires et de points de passage frontaliers cruciaux pour les échanges commerciaux avec la Chine, constituant ainsi le plus grand défi militaire à la junte depuis sa prise de pouvoir en 2021. L’AFP a tenté de contacter l’AA et le MNDAA pour obtenir des commentaires, tandis que le TNLA n’a pas pu être joint immédiatement. Un porte-parole de la junte birmane a également été contacté pour obtenir des commentaires. Pékin a annoncé lundi que des pourparlers de paix avaient eu lieu et avaient donné des “résultats positifs”, sans mentionner de cessez-le-feu. “Le conflit dans le nord de la Birmanie connaît une nette désescalade”, a déclaré Mao dans le communiqué de jeudi. “Cela sert non seulement les intérêts de toutes les parties concernées en Birmanie, mais garantit également la paix et la tranquillité à la frontière sino-birmane”, a-t-elle ajouté.

Tensions exacerbées
Pékin est un important fournisseur d’armes et allié de la junte, mais les relations se sont tendues ces derniers mois en raison de l’incapacité de celle-ci à lutter contre les complexes d’escroquerie en ligne au Myanmar, qui visent selon Pékin les citoyens chinois. Les analystes affirment que la Chine entretient des liens avec les groupes armés ethniques du nord du Myanmar, certains d’entre eux ayant des liens familiaux et culturels étroits avec la Chine et utilisant la monnaie et les réseaux téléphoniques chinois dans les territoires qu’ils contrôlent. Des manifestants se sont réunis lors d’une rare manifestation à Yangon le mois dernier pour accuser la Chine de soutenir l’alliance des minorités ethniques, ce que les analystes considèrent comme une action sanctionnée par les autorités de la junte. Pékin s’est déclaré “fortement mécontent” des affrontements dans l’État de Shan, où se trouvent les oléoducs et gazoducs qui approvisionnent la Chine, ainsi qu’un projet de liaison ferroviaire d’un milliard de dollars. L’offensive de l’alliance des groupes armés de minorités ethniques a galvanisé d’autres opposants à la junte. Selon les Nations Unies, les affrontements se sont étendus à l’est et à l’ouest du Myanmar, contraignant plus d’un demi-million de personnes à fuir leur domicile. En mi-novembre, la Chine a annoncé avoir accueilli un nombre indéterminé de réfugiés birmans fuyant les combats, dans un esprit “d’humanitarisme et d’amitié”. Le Myanmar abrite plus d’une douzaine de groupes ethniques minoritaires armés, dont certains ont pris le contrôle de territoires dans les régions frontalières avec la Chine et ont combattu l’armée depuis l’indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne en 1948.

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