La Cour de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ordonné vendredi la libération immédiate de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, qui est détenu depuis le coup d’État du 26 juillet. Selon le juge de l’affaire qui s’est tenue à Abuja, la capitale du Nigeria, la Cour a appelé à sa “libération immédiate et inconditionnelle” et a ordonné que Bazoum soit rétabli dans ses fonctions présidentielles.
Actuellement, le Niger est suspendu de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest en raison du coup d’État perpétré par la garde présidentielle qui a renversé Bazoum et placé lui et sa famille en détention. La décision de la Cour a souligné que Bazoum représente toujours l’État du Niger et reste le président de la république. Elle a également déclaré que des droits constitutionnels ont été violés.
Bazoum a été détenu dans sa résidence présidentielle avec sa femme et leur fils depuis sa destitution. Les dirigeants militaires du Niger n’ont pas encore réagi à la décision de la Cour. Dans le passé, d’autres États membres de la CEDEAO ont ignoré les décisions de la Cour.
En septembre, l’ex-président a fait appel à la Cour de justice de la CEDEAO afin d’obtenir sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays. Selon les avocats de Bazoum, les décisions de la Cour ne peuvent être remises en question.
La CEDEAO a annoncé jeudi la suspension du Niger de l’ensemble de ses “organes de décision” jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Bien que des sanctions économiques et financières sévères aient été imposées au Niger par la CEDEAO après le coup d’État, un dialogue a été rétabli avec le régime militaire en place.
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, qui était en mission de médiation à Niamey, a déclaré que des détails sur le retour à un régime civil au Niger avaient été convenus avec le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, un civil nommé par le régime militaire. Une réunion bilatérale est prévue en janvier pour présenter les détails de cette transition aux chefs d’État médiateurs de la CEDEAO.
En conclusion, la libération immédiate de l’ancien président Mohamed Bazoum a été ordonnée par la Cour de la CEDEAO. Cette décision vise à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et à mettre fin à la suspension du pays au sein de la CEDEAO.